Pour réaliser les encres aux magnifiques couleurs de ce dessin je n’ai utilisé que… 2 plantes ! Oui oui ! Et pourtant, que de diversité !
Le cosmos sulfureux et son flamboyant orange vif qui se rabat sur des marrons et bruns avec de l’ajout de fer ou de cuivre. Le millepertuis donne ce joli jaune qui se transforme en vert frais au contact du cuivre.
Ces couleurs s’harmonisent facilement entre elles et je trouve ça plutôt chouette, pas de risque de fashion faux-pas comme dirait l’autre. Je poursuis mes recherches des encres les plus sympas à faire en classe en projet long. J’aimerais avoir des plantes accessibles à la cueillette qui me permettent d’obtenir à coup sûr un joli vert… et pourquoi pas plusieurs plantes puisque mes projets longs naviguent entre mars et juin 
À ce jour les élèves ont une encre jaune ou orange + une encre violette. Mais le violet écrase trop la composition parce qu’ils en mettent une tonne. Le printemps est la belle saison des genêts par exemple. Mais le problème c’est qu’au printemps, je suis souvent saturée par le travail et n’arrive jamais à me poser calmement pour faire mes essais. Promis, en 2026 je m’y mets 
Et surtout, ne jamais se reposer sur la réussite d’une seule expérience. En juillet 2024 j’ai fait de l’encre jaune incroyable avec des feuilles de mûrier blanc, transformée en vert avec du cuivre… fin mai 2025 j’ai voulu retenter avant de proposer en classe (ils élevaient des vers à soie je trouvais ça trop amusant de faire le lien avec le mûrier) mais visiblement il y avait encore trop d’eau dans la feuille avec cet heureux printemps pluvieux, c’était fadasse 
Et avec une feuille séchée de juillet 2024… Le jaune attendu sort plutôt beige.
Voilà la magie de l’impermanence du vivant. Voilà pourquoi on ne peut pas tout réussir même en connaissant la théorie.
Personnellement je trouve cela fascinant et passionnant, cela me connecte à l’humilité que je ne maitriserai jamais tout, qu’il y a des processus qui me dépassent et contre lesquels on ne peut aller même avec volonté et argent.
