«Alors, c’est pour quand ?»

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Cela fait bien 10 ans que je n’avais plus pris de le temps de raconter une histoire longue en Bd… pour ce grand retour, j’ai choisi d’aborder un sujet un peu sérieux qui s’éloigne de l’histoire et des couleurs naturelles. Mais d’un point de vue philosophique, cette idée de respecter les choix de chacun ou d’imposer une pensée unique se repète régulièrement dans l’histoire de l’humanité.

« Alors, c’est pour quand ? » c’est un peu la question que l’on pose à presque toutes les femmes qui sont majeures depuis peu… la pression augmente dès qu’un partenaire arrive dans le paysage.
 

« Dans un couple qui s’aime, la suite logique est de faire des enfants ensemble non ? »

Et bien non, encore faut-il que les deux aient l’envie d’avoir des enfants. Personne ne remet en question un homme qui ne veut pas d’enfant. Il est indépendant, veut vivre sa meilleure vie sans attache, ça se comprend. Mais pour une femme qui ne veut pas d’enfant, on cherche forcément la source du problème. L’instinct maternel, les hormones, l’horloge biologique… normalement tout ça soumet la femme à l’irrésistible envie de perpétuer l’espèce non ?! Une femme sans enfant ne se réalise pas, est incomplète et ne sait pas prendre soin des autres.
 
J’ai 31 ans. J’ai un cycle menstruel depuis le 14 juillet 2000 (happy anniversary 🎉🙃) – je suis donc potentiellement fécondable depuis tout ce temps. Autant de temps à me faire bassiner d’histoires « quand tu auras tes enfants » sans que personne ne se soit demandé si j’en voulais. En devenant femme réellement apte à créer la vie aux yeux de la société – parce que majeure – la pression n’a cessé d’augmenter. Les remarques, jugements et critiques que je raconte dans cette mini-bd ont pu venir aussi bien d’amis, de connaissances, de thérapeutes ou de purs inconnus.
 
Autant d’années à avoir l’impression de devoir me justifier. Au début ça me faisait douter sur ma capacité à faire mes choix de vie, et ça me rendait très mal. Maintenant, je me sens assez forte pour assumer ce besoin de NE PAS avoir d’enfant. C’est un besoin vital – comme d’autres ont le besoin inverse, et jamais je n’irais leur dire qu’elles font la pire erreur de leur vie.
 
Une femme qui n’a pas d’enfant par choix – et non par pathologie médicale – est marginalisée.Et c’est bien cela qui me terrifie. Non pas pour moi, je suis déjà marginale sur tellement d’autres sujets 😄 Mais combien d’autres femmes finissent par céder à la pression de la société, de l’entourage ou du conjoint, alors qu’elles s’éteindront à petit feu après quelques mois/années à vivre une vie qu’elles ne désiraient pas ?

Cet article a 2 commentaires

  1. Isaif

    Je n’ai pas voulu d’enfant non plus et je n’ai pas été trop agressée de ce côté là. Je suis particulièrement d’accord qu’on peut ne pas en vouloir mais aimer ceux des autres. Il me semble que pas mal de personnes ont des enfants pour de mauvaises raisons et qu’en plus ces raisons peuvent être largement teintées d’égoïsme, plus que les raisons de ne pas en avoir…. Alors oui, laissons à chacun et chacune sa liberté.
    P.S. Avoir un enfant n’a jamais rabiboché un couple qui se délite, ce serait plutôt le contraire.

  2. christian

    Chacun est libre de vouloir ou non des enfants mais les deux miens m’ont et me donnent tant de bonheur que je les remercie tous les jours de m’apporter tant de joies. bonne journée

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