L’an dernier j’avais laissé quelques fèves atteindre leur maturité et sécher pour les garder précieusement afin de tenter une mise en terre à l’hiver… quelle beauté, quelle fierté de créer ainsi la vie toute seule, sans aller acheter un sachet de graines. Évidemment j’attends de voir la récolte (et je vais devoir sélectionner seulement deux pieds par pot, on avait mis le paquet des fois que ça échoue).
Mais la vraie vie c’est ça. Ce n’est pas aller se perdre dans metaverse et aller recréer nos problèmes de société dans un monde virtuel. Ce n’est pas non plus acheter mille et un programmes en ligne qui vous promettent bien-être et satisfaction en regardant des vidéos 3h par jour. Encore moins de céder à toutes les innovations que permettent de tout faire depuis l’intérieur confortable de sa maison.
La vie est entre vos mains.
La vie est dehors, elle ne se met pas sur pause comme un épisode de série à rattraper.
La vie bouge, fait mal, pique, chauffe, fait froid, secoue, salit, remue.
La vie est humide, sèche, collante, poisseuse, liquoreuse.
La vie est en retard, en avance, impatiente, lascive.
Ce sont tous les changements d’état et notre manière de nous y adapter qui nous maintiennent en vie. Dans un monde lisse qui anticipe tous nos besoins, qui refuse toute adversité révélatrice de talents profonds, il n’y a plus de vie.
La vie ne s’arrête jamais, elle n’attend que vous pour la contempler.